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5 photographes portugais
vont croiser leur regard avec
5 photographes français
 

Luisa FERREIRA / NadineJESTIN

Gonçalo FONSECA / Yves LACROIX

Maria OLIVEIRA / Marie SUEUR

Susana PAIVA / Robert COLOGNOLI

Pauliana VALENTE-PIMENTEL / Jean-Louis MERCIER

Dans le cadre de la manifestation annuelle PHOT’AIX, la Fontaine Obscure invite des photographes étrangers et propose aux photographes français qui travaillent dans le même esprit ou sur les mêmes thèmes de répondre à un appel à candidatures pour établir des  "Regards Croisés". Le binôme ainsi formé peut être en convergence ou en opposition… Le pays invité à l'occasion de l'édition 2025 est le Portugal.

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L'exposition qui découle de ces croisements de Regards

sera présentée dans un lieu prestigieux, le Musée des Tapisseries, au coeur d'Aix en Provence,

du 17 octobre 2025 au 5 janvier 2026

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LES PHOTOGRAPHES PORTUGAIS

FERREIRA Luisa - Intimidade

J’ai toujours aimé les maisons, voir comment les autres organisent les leurs et organiser les miennes, temporaires ou non.

La série « Intimité » se sera affirmée pendant les différentes visites à Tapada da Tojeira. Dans cette première résidence à Tojeira, en 1999, j’ai réalisé le besoin de la photographier. Beaucoup de maisons

me viennent à l’esprit, aussi bien des traditionnelles que des contemporaines. Le sujet du foyer a influencé mon travail, (y être et le voir). Que la maison soit un thème très important m’a été confirmé lorsque j’ai été invité par Carlos Vaz Marques à publier l’essai photo pour Granta 3 - CASA, 2014. Carlos a ajouté deux vers de Ruy Belo en épigraphe :

Seules les maisons peuvent expliquer l’existence

D’un mot comme intimité

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FONSECA Gonçalo - New Lisbon

La flambée des prix de l’immobilier et les bas salaires ont laissé au moins 10 000 familles sans logement à Lisbonne, au Portugal. Les investissements immobiliers étrangers non réglementés et l’industrie d’Airbnb, qui a été multipliée par 30 ces dernières années, ont provoqué une crise du logement alimentée par la popularité de la ville. Lisbonne est ainsi devenue la ville d’Europe, et la sixième au monde, où il est le plus difficile pour les habitants de payer leur loyer.

Commencé en 2019, “New Lisbon” suit les vies intimes de personnes vulnérables, profondément affectées par la crise du logement dans la capitale portugaise. Alors que le tissu social se désagrège et que Lisbonne devient victime de la gentrification et des investissements

immobiliers étrangers, les familles écrasées par le poids des loyers doivent prendre des mesures extrêmes pour garder un toit au-dessus de leur tête, occupant des appartements abandonnés ou dormant à la rue.

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OLIVEIRA Maria - Bone Foam

Je suis née et j’ai grandi à Ponte de Lima, et je vis à Porto.

Par le moyen de la photographie, j’ai travaillé sur des lieux ombilicaux, physiques et mentaux.

Je suis intéressée par leur mutation, la relation étroite entre les humains et le reste de la nature, ce qui inclut les gens, les animaux, les cycles des saisons et comment tout cela

communique, est mis en relation et existe tout ensemble.

D’un point de vue poétique et symbolique, mon travail évolue entre le visible et le caché… la réalité, la mémoire et l’imagination.

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PAIVA Susana - Insomnie

“Insomnie [douze mouvements jusqu'à l’aube]” rassemble 12 images prises lors d'une nuit blanche où les mains et l'esprit erraient jusqu'au lever du jour.

Mon processus consiste à créer des chemigrams, une technique photographique qui consiste à manipuler la surface du papier argentique à l'aide d'une variété de produits chimiques et de matériaux photosensible. Ce procédé me permet de créer des images uniques, empreintes d'un sens de l'inattendu.

Ma démarche artistique s'inspire de mon expérience dans l'art de la performance, une discipline qui met l'accent sur la physicalité de l'artiste et sur l'aspect performatif de l'acte créatif. Dans ma photographie, je canalise cette philosophie en utilisant des marques gestuelles, ce qui me permet de créer des images qui sont le résultat d'actions physiques, plutôt que le produit d'un processus statique et mécanique. En intégrant le mouvement et le corps dans mon processus photographique, je crée des images imprégnées d'un sentiment d'énergie et de dynamisme que l'on ne retrouve pas souvent dans les oeuvres photographiques plus traditionnelles.

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VALENTE-PIMENTEL Pauliana - Faro-oeste

En 2019, Pauliana Valente Pimentel a commencé à représenter certaines familles de la communauté de gitans de l’Algarve, en particulier dans les régions de Castro Marim et Vila Real de Santo António :

« Mon intention avec ce projet était de représenter ces communautés, élargissant le champ territorial aux régions de Faro, Loulé et Boliqueime, à savoir sur les campements de Cerro do Bruxo, Horta da Areia, Alto do Relógio et Monte João Preto."

Ce travail cherche à montrer la vie quotidienne de ces familles, en mettant l’accent sur leurs traditions, dans le but de combattre les préjugés racistes et xénophobes ainsi que les stéréotypes dont ils sont constamment la cible.

La présentation en toiles étendues sur des cordes à linge s’inspire du propre linge des gitans étendu dans leurs campements.

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LES PHOTOGRAPHES français

Nadine JESTIN - La vie plurielle

La vie plurielle est une fenêtre, un œil jeté sur un quotidien qui ne ressemble ni à hier ni à demain. Des femmes et des hommes, 7 au total, qui partagent leur vie. Des moments ordinaires, toujours exceptionnels.

Parce qu'à 7, c'est 7 fois plus d'instants à partager, de parcours de vie, de passions, de vaisselle dans l'évier, d'épaules pour pleurer et de mains tendues pour se relever. De seule il n'y a que la grande table. Et chaque soir elle reprend vie, entourée des habitants de cette maison, couverte de plats fraîchement cuisinés, et animée de vannes plus ou moins affûtées.

Chacun a ses raisons d'arriver ici, chacun a ses raisons d'en partir et tous restent liés par ce passage et ses partages.

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Yves LACROIX - A travers les fissures en nous la lumière pénètre

Depuis février 2022, l’Ukraine fait face à une guerre dévastatrice. Scènes de ruines, de murs éventrés, de toits effondrés, de meubles éparpillés sur le sol, de vies elles aussi fracturées. Des familles, des personnes habitaient ou fréquentaient ces bâtiments dans lesquels je me rends

pour installer ma lumière. Lieux de vie, de travail ou de loisir. Ces bâtiments sont habités d’histoires, celles des évènements qui s’y sont déroulés. « A travers les fissures en nous la lumière pénètre » sonne comme un message d’espoir et de vie.

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Robert COLOGNOLI - J’ai mangé mon cœur 

Ce travail explore le passage inexorable du temps, les confins de l’existence. Existence suspendue, errante, abandonnée dans le temps. Des images dépouillées, sur un fond noir, qui flottent et qui attendent, memento mori.
Ironie sémantique : cette technique d'impression sur plaque de verre porte le nom d’Ambrotype dérivé du mot grec Ambrotos signifiant … immortel !
Toutes ces images ne jouent pas sur le seul aspect esthétique apparent. Elles veulent d’abord déclencher une émotion de façon à conduire le spectateur au-delà de l’image sans lui laisser la possibilité d’une seule lecture superficielle.

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Marie SUEUR - Murmures de l’âme

Dans un monde qui surveille, analyse, contrôle tout, je suis fascinée par les zones d’ombre, les poches de mystère que même les technologies les plus avancées ne peuvent encore coloniser.

Parmi ces territoires incontrôlés : ceux de l’inconscient, vaste continent d’ambiguïtés et de vertiges, qui murmure ses vérités dans le langage des symboles et des songes.

J’ai souhaité explorer cet espace mental où le rationnel cède la place à l’instinctif. Ces territoires où les mots vacillent et où l’image prend le relais.

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Jean-Louis MERCIER - Des amis (les) Manouches

Au rythme de leurs chevaux de trait ces quelques familles se déplacent sur les routes communales de la Manche à la recherche de pâturages pour quelques jours, pour quelques semaines, de

préférence à l’abri du vacarme urbain, à la recherche de quelques boulots ou de la possibilité du porte à porte pour vendre des paniers. De très bonne heure le matin l’osier s’assouplit sur l’herbe perlante de rosée afin d’être tressé plus facilement par les doigts agiles de Youyoute. Au bout d’un chemin aboutissant à un GR côtier, Samantha propose des paniers de toutes formes aux touristes surpris par la présence de cette roulotte perdue dans la nature. Il y a déjà quelques années que j’ai croisé ces familles d’un autre monde, ... leur disant après chaque visite, « latcho drom » !

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